Biologie et écologie
Reproduction : Accouplement à l’automne qui se poursuit potentiellement jusqu’au printemps, gestation de 50 à 60 jours, formation des colonies en mai (20 à 200 individus en moyenne), composées principalement de femelles, souvent en association avec le Grand Rhinolophe, parfois avec d’autres espèces, mise-bas de la mi-juin à fin juillet (forte dépendance aux conditions climatiques) d’un jeune.
Gîtes de reproduction : combles et autres gîes du bâti, gîtes souterrains au sud de la France surtout. Forte fidélité au gîte. Tolérance de la lumière et du bruit.
Hibernation : octobre à fin avril-début mai (hibernation tardive par rapport aux autres espèces), souvent regroupements en petits groupes de quelques individus
Gîtes d’hibernation : gîtes souterrains (suspendus). Assez thermophile (6-9°, éventuellement jusqu’à 12°), hygrométrie proche de la saturation et très peu de courants d'air, obscurité totale
Milieux de chasse : bois de feuillus, de résineux ou mixtes, lisières, haies, zones humides, plans d’eau et rivières, parcs et jardins, vergers de hautes tiges. Forte importance de la proximité de milieux aquatiques. Terrains de chasse situés généralement dans un rayon d’environ 10 km autour du gîte.
Régime alimentaire et technique de chasse : glanage d’arachnides et de diptères (forte spécialisation sur ces deux groupes) dans le feuillage, sur les troncs ou en vol, permis par la précision de son vol. Autres insectes également consommés selon les opportunités.
Sortie tardive à la nuit complète, environ une heure après le coucher du soleil, retour environ une heure avant son lever.
Migration : Sédentaire, semble parcourir en moyenne une quarantaine de kilomètres entre ses gîtes hivernaux et estivaux
Etat de la population et tendances d'évolution des effectifs sur le site
Sur 11 hivers suivis (depuis 2001, à l’exception de 2005/2006), le Murin à oreilles échancrées a été observé 5 années sur le site : les cinq derniers hivers à l’exception de 2011/2012. Sur un total de 23 passages (1 à 3 passages par hiver), l’espèce a été détectée lors de 11 d’entre eux, ce qui correspond à une fréquence d’observation de 47 %.
Après un passage à 2 individus en 2006/2007 puis à un maximum de 5 en 2007/2008, les effectifs chutent et sont repassés à 0 cet hiver.
L'espèce a été contactée par ultrasons la première nuit d'écoute en période de swarming. Les contacts sont restés toutefois peu nombreux et la présence de l'espèce n'a pu être confirmée lors des nuits suivantes.