Les mégaphorbiaies hygrophiles
Cet habitat d’intérêt communautaire correspond à des végétations de hautes herbes denses et diversifiées, dépendantes des crues et de l’absence d’actions anthropiques. En France, ces communautés végétales sont assez bien représentées sur l’ensemble du territoire, du littoral jusqu’à l’étage alpin des montagnes. Sur le site, les mégaphorbiaies sont installées en bordure du cours d’eau sur des linéaires très distants et de longueur variable.
Le cortège d’espèces floristiques qui le compose varie selon le niveau trophique (teneur en nutriment)et le degré d’éclairement ; on distingue d’ailleurs deux types de faciès: les mégaphorbiaies riveraines et les lisières forestières nitrophiles hygroclines.
Ces communautés végétales sont caractérisées par les inflorescences vives d’espèces s’épanouissant à partir de Juin jusqu’au début de l’automne, comme la Salicaire (Lythrum Salicaria) ou la Consoude officinale (Symphytum officinale).
Par dynamique naturelle, les mégaphorbiaies peuvent céder leur place à des forêts riveraines, par l’implantation d’arbres et d’arbustes (saule, frêne..) ; il s’agit donc de milieux fugaces. La situation en écotone de cet habitat présente ainsi un intérêt écologique certain en tant que source d’alimentation notamment pour les insectes pollinisateurs et voie de circulation privilégiée (corridor) pour l’avifaune.
Les boisements importants en berge et l’artificialisation des berges (lit bétonné, pâles-planches..) sont des facteurs limitants sur le site.