L’Agrion de Mercure est un odonate de la famille des zygoptères ou demoiselles. De taille fine et de forme grêle, son abdomen est long de 20 à 30 mm. La couleur et la forme du prothorax sont différentes entre mâles et femelles.
En France, l’espèce est assez bien répandue avec des disparités d’effectifs entre les régions. Son cycle de développement est de 2 ans avec un développement larvaire d’une durée de 20 mois environ et une période de vol adulte de début mai à fin août. Les milieux qui lui sont favorables sont lotiques1 à lentiques2, oxygénés et bien éclairés (sources, suintements, ruisselets, ruisseaux, …) constitués de Laiches, de Cressons, de Callitriches, de Berles, ….
L’Agrion de Mercure est particulièrement sensible aux perturbations de son habitat (fauchage, curage, atterrissement, …) et de la qualité de l’eau (pollutions diffuses diverses). Il est protégé au niveau national. La préservation de cette espèce passe par la gestion extensive de son habitat, la connectivité avec le cours d’eau, l’acquisition et l’échange de données sur cette espèce. Ainsi, il a été inscrit dans la liste du Plan National d’Action Odonates 2011-2015 (PNA), lancé par le MEDDTL en 2009 et décliné au niveau régional. Ce plan, destiné à protéger, améliorer les connaissances et informer le public afin d’améliorer l’état de conservation des espèces concernées, a été rédigé par l’Office Pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) et la Société Française d’Odonatologie (SFO) en 2010.
1 Qui est propre ou relatif aux eaux calmes à renouvellement lent.
2 Qui est propre ou relatif aux eaux courantes.
Cette libellule présente une forme trapue, à l’abdomen cylindrique et allongé, de taille comprise entre 30 et 40 mm. Les ailes postérieures sont plus larges à la base que les antérieures. Le thorax est entièrement vert métallique et l’abdomen est noirâtre avec des tâches jaunes bien visibles.
La durée du stade larvaire est de 2 à 3 ans, suivie d’une période de vol des adultes de début-mai à début-septembre et une période de ponte débutant en juin. Cette espèce est présente dans de nombreux départements en France, avec une moindre fréquence dans la partie Nord du territoire. Il affectionne les eaux calmes, stagnantes à légèrement courantes (plans d’eau, rivières à cours lent, …), bordées par une abondante végétation.
Les risques de régression de population de Cordulie à corps fin relèvent principalement des pressions anthropiques sur son habitat (extraction de granulats, marnage, rectification des berges) et de la dégradation de la qualité de l’eau (pollutions diffuses diverses). Elle est protégée au niveau national. Les enjeux de préservation résident dans la gestion conservatoire de son habitat, la connectivité avec les autres habitats et l’amélioration des connaissances sur sa répartition. Ainsi, elle a également été inscrite dans la liste du Plan National d’Action Odonates 2011-2015 (PNA) décliné au niveau régional