Les espèces remarquables

Les espèces remarquables :

Le Vannetin est une rivière avec un profil salmonicole. Cela signifie qu'il héberge un ensemble d'espèces typique  comme la Truite fario (Salmo trutta), le Vairon (Phoxinus phoxinus) mais aussi d’autres espèces de poissons à forte valeur patrimoniale comme le Chabot et la Lamproie de planer. 

Le Vannetin a été proposée comme site Natura 2000, au titre de 3 espèces inscrites à l’annexe II de la Directive «Habitat - Faune - Flore» :

 

Le Chabot :

Le Chabot est un petit poisson de 10 à 15 cm de long,  pesant environ 12 g. Son corps à la forme de massue avec une tête large et aplatie.

Il vit de 3 à 6 ans maximum. Il se reproduit de février à juin (une seule fois). Le mâle construit le nid dans des zones de graviers et de pierres et invite les femelles à y déposer leurs œufs.

C'est un poisson au comportement territorial et sédentaire. Actif très tôt le matin ou en soirée, il chasse à l'affût en aspirant les proies passant à sa portée.

Carnassier, il se nourrit de larves et de petits invertébrés benthiques (chironomidés, simuliidés, plécoptères, trichoptères). 

 

Son preferendum thermique est large (-4°C à 27°C). Un substrat grossier et offrant un maximum de caches, est indispensable au bon développement de ces populations.

L'espèce est sensible à la qualité des eaux et au substratL'eutrophisation de l'eau va induire le fort développement d'algues filamenteuses qui vont colmater la granulométrie dont il a besoin et modifier les peuplements d'invertébrés dont il se nourrit.

Ainsi, une rivière sinueuse présentant une grande diversité des faciès et de granulométrie lui sont favorables.

                                                                                  

La Lamproie de planer :

La Lamproie de planer a un corps anguilliforme dont la peau est lisse, dépourvue d'écailles et recouverte d'un abondant mucus protecteur.

Sa taille moyenne est de 9 à 15 cm (pour 2 à 5 g), les femelles étant plus grandes que les mâles. Le dos est bleuâtre à verdâtre, avec les flancs blancs jaunâtres et la face ventrale blanche. Elle n'a pas de mâchoire, ni d'os. Son squelette interne est constitué de cartilages. Elle dispose d'une paire d'yeux bien développée, disposée de part et d'autre de la tête.

La reproduction se déroule de mars à mai sur un substrat de gravier et de sable, dans des zones à courant moyen, de 8 à 11°C. Le nid, ovale et petit (20 à 40 cm de large pour 2 à 10 cm de profondeur) est élaboré par le mâle. Plus de 30 individus des deux sexes peuvent s'accoupler ensemble, jusqu’à cent fois par jour. Les géniteurs meurent après la reproduction.

L'éclosion des oeufs donnent naissance à des larves, qui vont s'enfouir 5 à 6 ans dans des zones de sédiments (vases, limons), période durant laquelle elle se nourrit de microorganismes. 

Elle atteint sa maturité sexuelle au cours de la phase de métamorphose, qui a lieu de  juin à octobre. Entre mars et avril, le subadulte quitte les zones de croissance et peut parcourir jusqu'à une centaine de mètres pour trouver une zone de reproduction.

Les barrages et les pollutions chimiques constituent des obstacles à sa migration et à son bon développement.  

La Mulette épaisse :

La Mulette épaisse (Unio crassus) est un mollusque d'eau douce qui s'alimente en filtrant les particules de matière organique présentes dans l'eau de la rivière. Les adultes sont composés de deux valves identiques, reliées par une charnière développée. Cette moule d'eau douce est assez petite car les individus qui ont atteint leur maturité, ont une taille comprise entre 50 et 70 mm. La particularité de cette espèce, est la présence d'une dent cardinale sur la valve droite, conique et crénelée. Il ne faut donc pas la confondre avec les Anodontes, qui sont d'autres moules d'eau douce mais qui ne possèdent pas de dents !

Pour se reproduire, les mâles libèrent leurs gamètes dans le courant. Celles-ci vont être ensuite filtrées par les femelles et vont pouvoir féconder les oeufs. Après l'éclosion, les petites larves (les glochidies) vont aller se fixer sur les branchies de certains poissons-hôtes. Les plus courants sont le Chevesne (Leuciscus cephalus), le Vairon (Phoxinus phoxinus), le Chabot de rivière (Cottus gobio), l’Épinoche (Gasterosteus aculeatus), l'Épinochette (Pungitius pungitius), la Perche fluviatile (Perca fluviatilis),le Rotengle (Scardinius erythrophthalmus) et la Vandoise (Leuciscus leuciscus). 

En Ile-de-France, la Mulette épaisse est considérée en danger critique d'extinction. Au niveau mondial, la Mulette épaisse est classée parmi les espèces en danger. En France, elle est inscrite à l’article 2 de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mollusques protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

 Il est donc très important de préserver la Mulette épaisse mais aussi son milieu de vie, la rivière, et plus particulièrement la Rivière du Vannetin. 

 Pour mieux connaître la répartition de la Mulette épaisse sur le site Natura 2000 "Rivière du Vannetin", une étude a été réalisée en 2014 par le bureau d'études Biotope. Elle est disponible en cliquant ici